Au mois de juillet 2009, le rocker Éric Lapointe a enfin concrétisé le rêve qu’il caressait depuis longtemps, soit celui de rouler aux commandes d’une magnifique Harley-Davidson Low-Boy créée spécialement pour lui par Harley-Davidson Montréal. J’étais donc avec Éric lors de sa première visite chez le concessionnaire pour lui donner des conseils dans le choix d’un modèle approprié pour lui et je l’ai rejoint au téléphone après sa première randonnée.
Gabriel : Comment s’est passée ta première « date » ?
Éric : Ma première « date » a été de 200 kilomètres. Je suis allé la présenter à mes frères et à ma mère. Après cela, je suis allé manger à Lachute. Finalement, j’ai pris livraison de ma moto en milieu d’après-midi et je suis rentré à la maison à une heure du matin. Je me suis levé le lendemain, je me suis entraîné et je suis rembarqué dessus pour aller rouler dans le Nord ce qui me fait à peu près 450 kilomètres dans les premières 24 heures. Cela faisait 25 ans que je n’avais pas conduit de moto, mais à présent, je comprends l’expression « C’est comme le bicycle, ça se perd pas ». Écoute c’est un méchant feeling, ça me détend, j’adore ça, ça change le mal de place, j’avais justement besoin de quelque chose pour m’aérer le cerveau…
Gabriel : Tu aurais pu choisir une voiture sport ou un bateau, pourquoi une moto et pourquoi une Harley-Davidson ?
Éric : J’ai déjà une voiture sport et cela fait des années que je rêve d’avoir une moto, j’ai toujours aimé la moto, j’avais des motocross quand j’étais jeune. Pourquoi une Harley ? Peut-être évidemment pour le mythe. Je rêvais d’avoir une Harley-Davidson, mais je remettais ça d’année en année, probablement parce que je buvais. Je me disais à quoi ça sert d’investir dans une moto quand déjà, je dépensais des fortunes sur des voitures sport que je ne conduisais pas la moitié du temps, parce que même si j’ai tous les défauts du monde, je ne prends pas la route quand j’ai consommé. C’est ça qui me décourageait. Mais maintenant, en étant sobre, voilà le cadeau que je me paye pour mes six premiers mois de sobriété. Je considère l’avoir mérité.
Gabriel : C’est donc une Low-Boy que tu as choisie ?
Éric : C’est une création de Harley-Davidson Montréal, elle est full chrome avec le moteur modifié de 1690 cc. Je ne l’ai pas équipée de valises sur les côtés, mais plutôt de celle que l’on monte sur le guidon parce que je prévois quand même faire de longues rides, me promener en masse avec. Je suis tout emballé, je suis comme un petit gars qui vient d’avoir son premier vélo, je suis tout énervé. Je me lève le matin, je pense à ma moto puis j’ai hâte de la voir. Si j’avais une rampe d’accès, je pense que je la stationnerais dans ma chambre !
Gabriel : Martin Deschamps a écrit sa chanson Straightpipe, est-ce que le fait de rouler en Harley va t’inspirer une chanson sur le sujet de la moto ?
Éric : Il est un petit peu trop tôt pour te le dire, mais c’est sûr que ça va m’inspirer des chansons, si ça va être une chanson sur Harley-Davidson je ne le sais pas, mais ça va sûrement m’inspirer des chansons parce qu’évidemment à moto, bien qu’il faut rester concentré, ça donne un surplus d’oxygène. Ça te donne le temps de penser, de réfléchir et c’est sûr qu’il va y avoir des chansons qui vont sortir de mes rides.
Gabriel : Pour toi, est-ce que c’est un peu un retour aux sources que de faire de la moto, est-ce que tu « déconnectes » un peu ?
Éric : C’est la continuité du cheminement que je fais depuis quelques mois, de la réflexion, de faire le point sur ma vie, puis en moto tu es seul avec toi-même, seul avec ta machine, avec tes peurs et ton adrénaline, c’est sain pour la réflexion et la création.
Gabriel : Est-ce que tu prévois rouler en moto jusqu’aux spectacles que tu donnes cet été ?
Éric : Chaque fois que cela sera possible. Justement, j’ai un spectacle prochainement et c’est dans mes plans de m’y rendre à moto avec mon chum Franco (NDLR Franco Nuovo, animateur de radio) si la météo est de notre bord. Dans mon band, Rick Hughes a une Harley-Davidson, mon guitariste aussi, qui sait, je vais peut-être démarrer mon propre chapitre…